Sous le règne de Louis XVI, la mode connaît à Versailles d’importantes mutations que le portraitiste de cour Joseph Siffred Duplessis traduit sous son pinceau.

Toute une administration, la Garde-Robe, est alors chargée de l’habillement des souverains, selon un protocole précis. Mais l’importance accordée par la reine aux fournisseurs, comme la fameuse Rose Bertin, favorise l’apparition de nouveautés. Si, à l’occasion des cérémonies officielles, le costume et la parure sont strictement codifiés, de nouvelles libertés apparaissent donc autour de 1780, dans un cadre plus intime. Marie-Antoinette elle-même encourage, voire initie ce mouvement vers davantage de simplicité et de confort. Mais loin d’être anodin ou futile, le choix d’un vêtement a toujours une valeur symbolique.

A travers la richesse des costumes anciens encore conservés, des journaux de mode, des tableaux et gravures, et bien sûr des portraits peints par Duplessis, nous verrons comment à la cour de Versailles, entre 1774 et 1789, la mode oscilla entre respect des conventions et désir de changement.