La pharmacie

La pharmacie de l’hôtel-Dieu est une des plus belles du sud-est de la France. 

Plus de 300 médicaments étaient conservés dans des tiroirs (droguier), des pots en verre (poudrier) et en faïences d’époques de provenances diverses, dont Moustiers, Narbonne et d’autres ateliers d’Espagne et d’Italie. 
Ces contenants étaient rangés sur des étagères en bois richement peintes en 1761 par le sieur Duplessis à savoir Guillaume Duplessis (père du célèbre portraitiste de la cour de Louis XVI) assisté de son apprenti Laurent Peyrotte (fils d’Alexis, ornemaniste comtadin auteur de nombreux décors de demeures royales).

Les portes basses sont ornées de paysages et de singeries, scènes satyriques mettant en scène des apothicaires. 
Sur les parties hautes des boiseries sont figurées des allégories des 4 saisons, dans le goût de François Boucher. L’allégorie du printemps, au-dessus du poudrier, porte l’inscription : 

Herbis non verbis fiunt medicamina vitae (ce sont des plantes et non des mots que viennent les remèdes de la vie).

À côté de l’apothicairerie, les sœurs pharmaciennes attachées à l’Hôtel-Dieu disposaient de plusieurs salles nécessaires à la fabrication et au rangement des médicaments, distribuées par un couloir : un laboratoire, pourvu d’une monumentale cheminée et d’une fontaine ; plusieurs réserves pour le stockage des substances et matériels ; un cabinet pour le travail administratif, abritant aussi une petite bibliothèque.
 

La pharmacie de l’hôtel-Dieu est une des plus belles du sud-est de la France.
La pharmacie de l’hôtel-Dieu est une des plus belles du sud-est de la France.
La pharmacie de l’hôtel-Dieu est une des plus belles du sud-est de la France.