La Chapelle de l'hôtel-Dieu

Située entre la pharmacie et le couvent des Religieuses dont les missions sont orientées vers le soin des corps, une petite chapelle aux proportions harmonieuses et au décor soigné pourvoit au soin des âmes. 

Les murs et les voutes sont finement appareillés en pierre de taille avec des joints dessinant des motifs géométriques. Cet espace est animé par un entablement saillant, des pilastres et des bandeaux horizontaux en marbre rouge de Caunes en Languedoc et par des chapiteaux, consoles et agrafes des arcs richement sculptés de motifs végétaux, et de nuées d’anges.

À droite dans le chœur, la chapelle communique avec une salle réservée aux sœurs infirmières d’où, au travers d’une imposante grille en fer forgé richement décorée, elles assistaient aux offices.
Le chœur est meublé d’un maître-autel de style baroque en marbre polychrome, placé devant un grand tableau ramené d’Italie par d’Inguimbert copiant La Transfiguration de Raphaël. À gauche dans le chœur, le tombeau du prélat a été sculpté en 1774 par Etienne d’Antoine. Le buste de l’évêque y est entouré des allégories représentant ses deux fondations, la bibliothèque et l’hôpital.

La grille de communion en fer forgé séparant le sanctuaire de la nef, réalisée en 1763 par Joseph Froment, rend aussi hommage à d’Inguimbert en figurant ses armoiries. Des tableaux de maîtres des XVII et XVIIIe siècles complètent le décor des chapelles latérales (Sainte Anne, la Vierge et l’Enfant et La Sainte Famille sont attribués à Pierre Parrocel, La Vierge à l’Enfant à Nicolas Mignard). La quatrième chapelle a reçu en 1898 le mausolée sculpté par Emile Aldebert en hommage à Isidore Moricelly, autre bienfaiteur de Carpentras.